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dimanche, 09 novembre, 2008

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Censure

Lettres : quand on les écrit, on a l'impression d'être le prisonnier qui parle à sa femme à travers une grille sous l'œil d'un gardien à casquette et trousseau de clefs qui compte les minutes.

(G.Hyvernaud, Carnets d'Oflag, Le Dilettante, p.112)

On n'est tout de même pas Caïn parce qu'on est prisonnier. Dans un poème de La Légende des Siècles, poème intitulé La Conscience, Victor Hugo consacre une centaine de vers à Caïn, poursuivi par un œil omniprésent. Protégé par ses enfants, nomades, derrière des murs de toiles de tentes, de bronze et de granit, Caïn va jusqu'à s'enterrer, mais rien ne peut arrêter l'œil de Dieu: « L'œil était dans la tombe, et regardait Caïn ». L'œil du Dieu geôlier?

Posted by bertinj at 7:28 AM
Categories: La Vie dans le Camp