« OFLAG II A Prenzlau | Arts | Main | OFLAG II A Prenzlau | Commerce, Marché noir, Solde »

samedi, 08 novembre, 2008

OFLAG II A Prenzlau | Le Service Santé

Maj. LEGRAND, officier évadé le 22 juillet 1943 : Rapport sur les Conditions de Vie des officiers belges prisonniers à l'Oflag II A, à Prenzlau (Londres, le 29 février 1944)

Soins médicaux:

Le personnel médical est constitué par 5 médecins belges (dont 1 de la réserve) et des infirmiers belges sous contrôle d'un médecin allemand et de sanitaires allemands.

Tous les matins, les officiers malades vont à la visite à l'infirmerie, sont soignés immédiatement ou désignés comme entrant, s'il y a lieu. Les cas graves ou urgents nécessitants une intervention chirurgicale sont traités à l'hôpital civil de Prenzlau ou dans des hôpitaux militaires situés à plus de 150 km du camp. La salle d'attente est trop petite et l'on attend souvent dans le couloir; les pansements se font en public, les trois médecins et les infirmièrs travaillant en même temps et il n'y a pas de distinction de grade. Le médecin allemand passe tous les jours dans les salles des alités, mais ne fait rien, les soins étant donnés par les Belges. Des visites périodiques désigner les malades proposés pour rentrer en Belgique. Presque toujours, ceux-ci attendent pendant de longues semaines, si pas des mois, l'arrivée du train sanitaire devant les rapatrier.

Il y a toujours eu discussion entre les médecins belges et le docteur allemand au sujet de l'envoi des malades à l'hôpital ou au sujet du rapatriement. Il y a eau plusieurs cas flagrants où les malades auraient pu guérir si le docteur allemand avait cédé devant les avis belges concernat l'évacuation ou le renvoi en Belgique. Depuis le début de la captivité, les médecins belges se sont toujours plaints du manque de médicaments et de matériel et, au fur et à mesure que la captivité se prolonge, il y en a de moins en moins et leur besoin se fait de plus en plus sentir. Les malades ne sont pas autorisés à faire venir de Belgique les médicaments qui leurs sont prescrits et que l'on ne peut se procurer, même contre paiement, en Allemangne; les colis qui les contiennent sont confisqués et les médicaments ne sont pas remis aux malades, même les spécialités. Il y a là une situation intolérable qui a déjà coûté la vie à plusieurs de nos camarades et tous les efforts devraient être faits pour obtenir une amélioration.

Autant que faire se peut, et avec l'approbation générale, des régimes adéquats sont réalisés pour les malades par prélèvement sur les envois collectifs : lait, viande, sardines, pâtes, etc... Les officiers souffrant de troubles digestifs ne reçoivent que du gruau.

Les chambres de l'infirmerie sont infestées de punaises, de cafards et autres insectes.

Dentisterie : Le camp ne dispose que d'un mécanicien dendiste belge avec une installation très précaire. Sans matières premières, et presque sans moyens, il doit soigner près de 3000 personnes. Il faut souvent attendre 3 mois après l'inscription avant d'être reçu et un plombage prend plusieurs mois.

L'installation itinérante belge n'est jamais passée par l'Oflag II A.

Posted by bertinj at 4:50 PM
Edited on: samedi, 08 novembre, 2008 4:51 PM
Categories: La Vie dans le Camp, Oflag II A Prenzlau